Ecrivain, dramaturge, directeur artistique, directeur d’ateliers de formation en arts dramatiques et metteur en scène prolifique, il a écrit et monté plus de Trente-cinq spectacles, passant du théâtre à la poésie et au conte, dans une trajectoire décapante, rebelle, insoumise. Expert pour l’Afrique de l’Ouest de la Commission Internationale de Théâtre Francophone pendant huit ans et anciennement membre du conseil d’administration du FITHEB (Festival International de Théâtre du Bénin), il est titulaire d’un diplôme d’administrateur d’entreprise culturelle - Option Théâtre (AFRICRÉATION). Il crée et dirige depuis 1991 la compagnie de théâtre Agbo-N’Koko et lance en 2003, Artisttik-Bénin, association propriétaire du groupe de presse Artisttik Africa et d’un centre culturel polyvalent du même nom situé à Cotonou. Ousmane ALEDJI est par ailleurs Consultant en conception et élaboration de projets artistiques, spécialiste de politiques culturelles et Président de la commission chargée du théâtre au sein du Conseil National des Arts et de la Culture du Bénin, la plus haute institution culturelle de son pays.

<< Artiste...c’est juste une étiquette, un genre d’enseigne inventée pour nommer la folie qui nous habite et qui nous transforme insidieusement. Sinon je me passerai volontiers de toute publicité. Je n’écris pas, je ne crée pas pour être nommé mais pour faire de la place à l’autre en moi, pour me guérir de mes manques, de mes douleurs et de mes colères.
Certains disent que je suis un rebelle ; le mot me paraît un peu exagéré mais s’il veut exprimer ma réaction face à la froideur, à l’indifférence et aux silences dont chacun de nous se rend coupable, s’il veut désigner ma colère contre la profanation et l’avilissement de la personne humaine, alors je l’assume tout à fait.
Mon théâtre revendique sa part de sensibilités, de fragilités, d’incertitudes, des chants et des silences qui font de la création artistique, une aventure humaine. Je veux dire que mon théâtre s’adresse avant tout à des hommes et non à des sculptures de marbre poussiéreuses et froides ni à des princes parés d’or et de vernis qui s’extasient devant leurs miroirs.  >>  Ousmane Alédji